Les taxes foncières et d’habitation représentent une part importante des dépenses annuelles pour de nombreux ménages français. Cependant, il existe des moyens de diminuer ces coûts, notamment grâce à différentes déductions, exemptions ou allégements. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir quelques-unes des principales solutions pour réduire votre taxe foncière et votre taxe d’habitation.
1. Connaître les bases de calcul des taxes
Pour envisager une réduction de vos taxes, il est important de comprendre comment elles sont calculées. La taxe foncière concerne les propriétaires (ou usufruitiers) de biens immobiliers, qu’ils soient bâtis ou non bâtis. Elle est calculée sur la base de la valeur locative cadastrale du bien, multipliée par le taux d’imposition voté par les collectivités locales.
La taxe d’habitation, quant à elle, est due par l’occupant (locataire ou propriétaire) d’un logement au 1er janvier de l’année en cours. Elle est également basée sur la valeur locative cadastrale du logement et tient compte du nombre de personnes vivant dans le foyer fiscal.
2. Vérifier l’éligibilité aux exonérations et dégrèvements
Certaines catégories de personnes peuvent bénéficier d’exonérations totales ou partielles de taxe foncière et/ou d’habitation. Par exemple, les personnes âgées de plus de 65 ans, titulaires de l’Aspa (allocation de solidarité aux personnes âgées) ou ayant un revenu fiscal de référence inférieur à un certain seuil peuvent être exonérées de la taxe d’habitation. Il en va de même pour les personnes handicapées ou invalides sous certaines conditions.
Concernant la taxe foncière, les propriétaires peuvent bénéficier d’exonérations temporaires ou permanentes en fonction de la nature du bien ou des travaux réalisés. Par exemple, une construction neuve peut être exonérée pendant deux ans si elle respecte certaines normes énergétiques.
Il est donc essentiel de vérifier si vous êtes éligible à ces dispositifs d’exonération et, le cas échéant, d’en faire la demande auprès du centre des impôts dont vous dépendez.
3. Réaliser des travaux pour diminuer la valeur locative cadastrale
La valeur locative cadastrale est déterminée par les services fiscaux en fonction des caractéristiques du logement (surface, équipements, etc.) et sert de base au calcul des taxes. Réaliser certains travaux permettant de diminuer cette valeur peut donc entraîner une baisse des taxes à payer.
Par exemple, supprimer une pièce pour agrandir une autre peut réduire la surface taxable du logement. De même, rénover partiellement un logement ancien peut permettre d’abaisser sa valeur locative cadastrale en le rendant moins attractif.
Toutefois, attention à ne pas effectuer de travaux qui pourraient au contraire augmenter la valeur locative cadastrale, comme l’ajout d’équipements de confort ou d’isolation.
4. Contester les taxes auprès des services fiscaux
Si vous estimez que la taxe foncière ou d’habitation qui vous a été réclamée est trop élevée, vous avez la possibilité de la contester auprès des services fiscaux. Vous devez pour cela envoyer une réclamation écrite (par courrier ou en ligne) dans un délai de deux mois suivant la date limite de paiement indiquée sur votre avis d’imposition.
Dans cette réclamation, il convient d’exposer clairement les motifs de votre contestation (erreur de calcul, changement intervenu depuis le 1er janvier, etc.) et de joindre les justificatifs nécessaires. Les services fiscaux examineront alors votre demande et pourront éventuellement procéder à une rectification.
5. Optimiser son imposition grâce au regroupement familial
La taxe d’habitation tient compte du nombre de personnes vivant dans le foyer fiscal. Ainsi, si plusieurs membres d’une même famille occupent différents logements, ils peuvent être soumis à une imposition plus élevée que s’ils vivaient ensemble sous un même toit.
Pour réduire leur taxe d’habitation, ces familles peuvent envisager un regroupement familial, c’est-à-dire déclarer l’ensemble des membres du foyer sur la même adresse. Cette solution peut être particulièrement intéressante pour les étudiants, qui sont souvent imposés séparément de leurs parents alors qu’ils vivent encore chez eux.
En conclusion, réduire sa taxe foncière et sa taxe d’habitation est possible grâce à une meilleure connaissance des bases de calcul, en vérifiant son éligibilité aux exonérations et dégrèvements, en réalisant certains travaux, en contestant les taxes auprès des services fiscaux et en optimisant son imposition grâce au regroupement familial. N’hésitez pas à vous renseigner auprès des services compétents et à consulter un expert en fiscalité pour bénéficier de conseils personnalisés.